Le 27 février 2022,
les paroissiens de Cléguer / Pont-Scorff sont les témoins d’une cérémonie
liturgique et communautaire peu ordinaire en ce sens qu’elle est davantage vécue en famille ou à l’hôpital qu’à l’église.
Sur le souhait de paroissiens, le Père Jean-Marc à proposé une célébration communautaire de l’onction des malades. Marie-Claire, Mado, Anne-Catherine, Jean Paul, Jean et Roger ont ainsi demandé à recevoir ce sacrement, qui par l’imposition des mains et l’onction d’huile bénite, donne la grâce particulière destinée à réconforter, apaiser, aider à vivre, les difficultés inhérentes à la maladie ou la vieillesse.
Nos remerciements pour leurs précieux et chaleureux témoignages qu’ils ont acceptés de nous livrer.
En lien avec les personnes qui ont vécu ce sacrement à l’église, Jean Paul l’a reçu à son domicile peu après la messe
qu’il a suivi par internet, alors qu’il luttait courageusement contre la maladie.
« C’est là encore pour une part le sens du sacrement de l’onction
des malades. Les difficultés de santé qui surviennent parfois
dans nos vies peuvent nous amener à douter de tout et de tous
jusqu’à nous faire perdre confiance en Dieu.
L’onction des malades nous rappelle
que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il veut être à nos côtés
pour nous permettre de traverser l’épreuve de la souffrance
physique et morale.
Il n’est pas rare que les personnes qui l’ont reçu en toute conscience disent se sentir en paix et que, sans doute de ce fait, elle peuvent connaître un mieux dans leur état de santé. »
Extraits de l’homélie du Père Jean Marc
Les témoignages que vous découvrirez ci après confirment ces propos.
Le dimanche 27 février
j’ai reçu le sacrement des malades à la messe de 10h30.
Pourquoi ai-je demandé ce sacrement ?
Pour retrouver la confiance en Dieu, Lui qui semble m’avoir abandonnée dans la maladie.
Sincèrement cette célébration m’a fait beaucoup de bien : être avec d’autres personnes et prier avec elles. Vivre ce moment fort de l’imposition des mains et de l’onction des malades comme une main tendue par Dieu : « Je suis avec toi chaque jour, aie confiance. » Je me sens plus forte pour affronter les épreuves du quotidien : douleurs, perte d’autonomie … Avec l’aide de tous ceux que j’aime je veux continuer à vivre pleinement car même malade je peux encore être lumière pour les autres.
⇒ Marie-Claire
Tu nous appelles à choisir la vie.
Choisir d’ouvrir ses mains
Choisir de suivre ses rêves.
Choisir de rire et d’aimer.
En toutes circonstances,
Seigneur, Tu nous appelles à choisir la vie.
Car Tu n’es pas le Dieu des morts
Mais celui des vivants !
Ta joie, c’est notre bonheur,
Ta gloire c’est l’homme debout.
Apprends-nous
A écouter ta voix,
à marcher dans tes chemins
et à garder tes commandements.
Alors, nous connaîtrons la vie !
Laurent Grzybowski ( méditation proposée par Marie Claire )
En mars, Jean-Marc, m’a proposé de recevoir le Sacrement des malades, ce que j’ai accepté avec joie.
J’ai plus de 27 ans de maladie neuro-dégénérative, et cela ne va pas en s’améliorant, mais je ne dois pas me plaindre, combien d’autres souffrent encore plus que moi et n’ont pas cette chance d’être croyant. Ce dimanche 27 février, après avoir reçu le sacrement, j’ai ressenti une grande joie et de la sérénité, tout cela, je le dois aussi à mes parents qui nous ont élevés dans la foi chrétienne.
Ils nous ont appris à regarder autour de soi, à voir qu’il y a pire. Ma maman, après notre naissance, est restée malade plus de 3 ans sans pouvoir marcher et sans se plaindre. Elle trouvait encore la force de nous tricoter pulls et chaussettes, totalement allongée dans une coquille de plâtre, sans oublier de nous apprendre nos prières que le soir, en compagnie de papa, nous récitions autour de son lit.
Je continue donc de prier le Seigneur, c’est pour moi une priorité et je pense surtout à ceux qui n’ont pas connu cette chance de croire en Dieu ou n’ont pas continué dans la vie chrétienne.
⇒ Mado
La vieillesse étant là avec ses faiblesses, sa solitude, l’impression d’inutilité dans la société etc, est un moment de la vie où on cherche du soutien. L’Eglise recommande pour soulager cette période de la vie le « Sacrement des malades ». Pour moi l’occasion de pouvoir recevoir ce sacrement s’est présenté par l’initiative de notre recteur, Jean Marc, qui a proposé de l’administrer, au nom de l’Eglise, au cours d’une cérémonie communautaire. J’y ai répondu favorablement.
Au cours d’une réunion préparatoire réunissant cinq personnes demandant ce sacrement Monsieur le recteur nous a rappelé qu’il s’agissait du sacrement de l’espérance et de la confiance en la compassion du Christ Jésus qui fortifie le corps et apaise l’âme. Ce fut ensuite un temps d’une fervente prière pour implorer l’Esprit-Saint et terminé par l’Absolution donnée par Monsieur le recteur pour recevoir le pardon de mes péchés.
Et ce fut ce dimanche, où accompagné de ma soeur je me suis rendu à l’église de Pont-Scorff. Accueilli par Jean Marc qui nous a placé tous les cinq en haut de la nef. Belle cérémonie, avec musiciens, commencée en invoquant l’Esprit-Saint « Viens Esprit de feu, viens nous embraser ». Puis moment important et solennel où dans la simplicité et la sobriété de la cérémonie le célébrant me donne l’onction d’huile sur le front et le creux des mains et appelle la protection de Dieu vers moi en imposant les mains. Instant où je me sens envahit par la présence de Dieu qui agit sur moi seul.
Puis reprise habituelle de la messe mais dans une joie intense bien spéciale.
Voilà, je suis très heureux d’avoir reçu ce sacrement. Je remercie bien sûr Jean-Marc, notre recteur, pour avoir pris cette initiative ainsi que tous les participants, animatrice, musiciens etc… et surtout ma soeur pour sa présence importante à mes cotés.
⇒ Jean
Quel apaisement !
C‘est le premier mot qui me vient à l’esprit quand on me demande ce que la sacrement des malades m’a apporté.
Etant visiteuse d’aumônerie en maison de retraite, j’ai plusieurs fois accompagné et assisté au sacrements des malades donné par un prêtre ou à la prière de recommandation faite par un laïc aumônier. C’est émouvant.
Mais le recevoir à son tour !! Quel bonheur !!
La réunion d’explication, de préparation, de temps de prière avec Jean Marc fut aussi très enrichissante. Si vous me permettez un peu d’humour… je ferais mienne le slogan d’il y a quelques années : « l’essayez c’est l’adopter » !!!
⇒ Anne Catherine
J’ai reçu le sacrement de l’onction des malades au cours d’une messe paroissiale; nous étions cinq à le recevoir. L’un de mes enfants m’a dit : « Je trouve bien ton initiative, individuelle et communautaire ».
J’ai trouvé la cérémonie très émouvante et priante.
La présentation faite par notre curé Jean Marc m’a aidé, ainsi que toute l’assemblée, à entrer dans cette liturgie.
Je suis atteint, depuis quelques années, d’une maladie neuro-dégénérative – le Parkinson – et je voulais que l’Esprit Saint me donne sa force pour vivre une nouvelle étape de ma vie. Par ce sacrement de l’onction des malades, je souhaite recevoir force et énergie pour continuer ma route sur laquelle « chaque pas est une conquête ». Je me suis senti soutenu par la communauté paroissiale et par ma famille. Aussi j’ai vécu ce sacrement comme une fête à laquelle ont participé plusieurs membres de ma famille.
⇒ Roger
Je suis entré à l’hôpital du Scorff en octobre 2020 en cardiologie pour une coronarographie. Je souffrais depuis un certain temps de douleurs aux poumons pendant mes marches quotidiennes. A tel point que j’étais obligé de m’arrêter plusieurs fois pendant ma promenade habituelle ( environ 2000m).
A l’issue de l’examen, les médecins me disent que je ne pourrais pas renter chez moi, mais que je devais être envoyé à Rennes pour une intervention en urgence, pour un double pontage. Evidemment ce fut un choc émotionnel, d’autant plus qu’à 70 ans, je n’avais jamais eu l’occasion de me retrouver à l’hôpital pour une raison sérieuse. Le moral en avait donc pris un bon coup.
C’est alors que ma sœur m’a suggéré de recevoir le sacrement des malades avant de partir à Rennes. Ce qui fut fait. Le Père Jean-Marc a pu venir me voir dans ma chambre et en présence de ma femme et de mon compagnon de chambre, et m’a administré le sacrement.
Et rapidement, l’inquiétude que j’avais s’est dissipée, mon émotion s’est apaisée et j’ai abandonné la suite des évènements à venir au Seigneur, par l’intermédiaire de Marie : « Seigneur, je remets ma vie entre tes mains… ».
Le lendemain, je suis parti en ambulance et j’ai été opéré le surlendemain. Je suis parti au bloc sereinement, paisiblement, et j’ai eu la sensation intérieure d’être accompagné de Jésus, certain que quoiqu’il arrive, tout serait bien, tout serait « dans l’ordre » des choses.
Je me suis réveillé avec ce sentiment de paix intérieure et de la gratitude envers le Seigneur dans la main duquel je suis resté. Depuis, je suis resté la plupart du temps dans la certitude que la présence aimante du Seigneur ne me quittait pas d’une semelle, et je reste dans la gratitude et la reconnaissance envers Lui.
⇒ Yann-Yvon ( à reçu ce sacrement à l’hôpital )
« Voilà pourquoi, je vous remercie, chers amis qui avez demandé et qui allez recevoir dans un instant au milieu de nous ou à domicile, en lien avec nous, l’onction des malades. Grâce à vous, le Christ va nous redire de manière toute particulière son attention et sa sollicitude pour chacune et chacun de nous, spécialement lorsque nous vivons l’épreuve de la maladie, de la santé défaillante et de la souffrance, physique ou morale, qui, souvent, l’accompagne. »
Père Jean Marc (en conclusion de son homélie).