Suite aux États généraux de la bioéthique au printemps dernier et avant une révision de la loi de bioéthique par le parlement en 2019,
une soirée d’information et de réflexion autour de
la fin de vie et les soins palliatifs
a eu lieu le Mardi 11 décembre, au presbytère.
Voici quelques expressions représentatives de la conférence du
Docteur Véronique MINIAC, médecin responsable
de l’Équipe Mobile de Soins Palliatifs du GHBS, qui a animé cette rencontre.
« Je parle de mon expérience de médecin.
Ce n’est pas à partir d’idées religieuses ou politiques,
mais bien à partir de mon expérience d’accompagnement
de dizaines de personnes qui un jour ont pu me demander
à mourir que je peux affirmer que la dépénalisation de l’euthanasie
n’est pas une réponse (ou une bonne réponse !)
au problème aussi complexe que celui de la prise
en charge des personnes en fin de vie. »
« L’immense majorité des personnes qui, dans ma pratique,
demandent l’euthanasie, sont des personnes seules.
Elle est un appel à l’aide dans une situation qui ne trouve plus de sens. »
« Doit-on supprimer la souffrance en supprimant le souffrant ? »
« Peut-on penser que toute demande de mort, même lucide,
n’est jamais ambivalente ? »
« La fraternité inscrite aux frontons de nos mairies est-elle si méprisable qu’on l’écrase au profit d’une liberté démesurée ? »
« Donner la mort de manière organisée ne pourra jamais être
le témoignage de l’humanité que nous avons à porter
les uns aux autres si nous voulons faire société ensemble. »
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