Parmi les 144 paroisses morbihannaises de l’itinéraire,
l’ensemble paroissial de Cléguer / Pont-Scorff était l’une des étapes,
le jeudi 27 mars, de la troménie,
ce « pèlerinage en cercle » autour d’un site de dévotion.
Cette tradition ancienne remise à l’honneur en 2025, à l’initiative de Mgr Centène,
l’évêque du diocèse de Vannes, célèbre le jubilé de la découverte en 1625,
il y a 400 ans donc, d’une statue de Sainte Anne par Yvon Nicolazic
à Keranna (le village d’Anne) sur la commune de Pluneret .
Cette découverte a lieu dans le champ du Bocenno ou Yvon,
humble paysan, déterre une statue en bois d’olivier
à l’emplacement d’une précédente chapelle ruinée.
La bénédiction de la nouvelle chapelle le 4 juillet 1628
marque le début du pèlerinage à Sainte Anne,
la mère de la Sainte Vierge et grand-mère de Jésus.
Un tel itinéraire de 4 mois et demi ne s’improvise pas et suppose naturellement, anticipation, planification logistique et répartition des taches. Plusieurs rencontres, autour du Père Jean Marc Harnois, sont organisées par le « coordinateur de secteur » pour fixer le programme et la planification de cette journée.
Les pèlerins de la paroisse de Pont Scorff prennent en charge à 8 h 30 au départ de Quéven le cortège constitué d’une réplique en résine de la statue de Sainte Anne installée à bord d’une calèche tirée par un cheval de trait breton
L’attelage est guidé par Alice secondée d’Emmanuel le groom de service et précédé ou suivi de véhicules accompagnateurs.
Première pause pour les marcheurs et le cheval sur les pelouses de l’école N. D. des fleurs à Gestel pour le pique-nique préparé par Françoise et partagé sous un soleil printanier.
La seule chapelle de Pont Scorff sur l’itinéraire sera celle de St Gildas en Kériaquel pour un instant de recueillement, de prières et de chants à Sainte Anne patronne de bretons.
Le cortège emprunte ensuite la voie verte pour rejoindre les jardins de l’Ehpad « Les couleurs du temps » en compagnie des élèves de l’école Saint Aubin.
Après l’exposé précis du Père Jean Marc sur les origines du pardon de Sainte Anne d’Auray et d’autres lieux ou elle est priée, les élèves des classes élémentaires et les pensionnaires qui le peuvent reprennent avec ferveur, accompagné à la flute irlandaise par l’abbé Jean Charles, le cantique « Sainte Anne ô Bonne Mère, vers toi monte nos chants. »
Un instant émouvant de partage entre générations et de redécouverte de la place si particulière qu’occupe Sainte Anne dans la spiritualité bretonne.
Il faut maintenant rejoindre la place de l’église, aboutissement de cette marche pèlerinage du jour.
La calèche et son cheval, toujours aussi imperturbable, et les pèlerins sont accueillis par les musiciens et les danseurs du cercle de Meslan : début des animations proposées sous le regard des paroissiens, des curieux et des consommateurs en terrasse du café de la Place.
La statue doit enfin être déposée et portée dans le chœur de l’église par Maxime et Lauréana deux catéchumènes, avant la veillée qui permet aux visiteurs de revivre en images la renaissance, au XVIIème siècle, de l’hommage à notre grand-mère Sainte Anne et l’histoire du mémorial en souvenir des victimes de la première guerre mondiale.
La messe concélébrée, accompagnée à l’orgue par Emile pour les cantiques en l’honneur de la patronne des bretons, marque la fin de cette belle journée.
La calèche reprend le lendemain 28 mars sa longue procession en passant devant la chapelle
du bas Pont-Scorff, sans pouvoir s’y arrêter en raison des consignes de sécurité.
Le père Jean Marc confie ici la prise en charge de la statue à la paroisse de Caudan et à un nouveau « coordinateur de secteur » pour la suite de cet événement spirituel et historique exceptionnel avec comme point d’orgue le samedi 26 juillet 2025 date du grand pardon.
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