Nos remerciements à Pierrick BROCART qui a fait don au Père Jean Marc et à la paroisse de l’une de ses créations, la croix lumineuse que les paroissiens ont pu découvrir pour la première fois à l’occasion du pardon de St Eloi et Servais le 19 juin 2022.
Nous l’avons rencontré récemment dans son atelier 9, rue de Lorient à Pont Scorff.
« Idées et créations lumineuses » c’est ainsi que Pierrick Brocart résume son domaine d’activité d’artisan d’art qui trouve son origine dans son attrait pour la flamme et tout spécialement la bougie, le bougeoir, les jeux de lumière et le contraste.
Pierre Eric, mais Pierrick pour la vie courante et pour ses parents ; le prénom breton n’était en effet pas admis par l’état civil dans le Nord de la France il y a 56 ans.
De ses études de design en Belgique, sans objectif professionnel précis, il découvre et retient surtout l’art difficile de la création.
Il n’est pas simple de distinguer l’artiste de l’artisan d’art, qui disposent, en effet, l’un et l’autre d’une liberté créatrice qui laisse place à l’originalité ; pour l’artisan il faut y ajouter cependant un savoir-faire et une habilité particulière.
Après les bougeoirs Pierrick s’oriente d’abord à l’âge de 30 ans, vers le mobilier puis les structures métalliques et s’installe dans le Limousin.
Il y réside une dizaine d’années avant de ressentir le besoin de se renouveler et de répondre à l’invitation à découvrir à Pont-Scorff, le projet de pôle d’artisans d’art, et de prendre la décision de s’installer dans son premier atelier en bordure du Scorff .
L’intégration à ce noyau de jeunes créateurs, qui d’ailleurs continue aujourd’hui encore d’évoluer depuis ses origines, suscite l’émulation réciproque et stimule la création qui tire profit de l’échange de savoir et de compétences partagées
Sans abandonner le métal, il explore ensuite le moulage de ciment. La croix offerte illustre l’emploi de cette technique. Si la croix elle-même, support des diodes qui illuminent l’intérieur de la « coque », reste du métal, cette structure dorée à l’intérieur est en ciment moulé, une réelle surprise lorsqu’on en prend conscience. Cette technique devrait d’ailleurs évoluer vers l’emploi de la céramique qui offre davantage de types de finition et que l’artiste expérimente depuis peu.
L’artisanat d’art suppose le plus souvent un travail sur commande et une production en petite série
résultat d’un cheminement patient de la création en passant par la mise au point et la réalisation finale.
La diffusion des oeuvres résulte essentiellement de la présence aux nombreux salons spécialisés.
Pierrick nous mentionne en particulier « Résonances », le salon européen des métiers d’art de Strasbourg
le rendez vous annuel majeur des collectionneurs, professionnels et prescripteurs qui se tiendra en 2023
du 10 au 13 novembre au nouveau Parc des Expositions.
Il est aussi présent sur les salons consacrés à décoration de la maison, mais son atelier reste le lien de la création et pas vraiment celui de la commercialisation de sa production.
Si la croix remise au Père Jean Marc, a été réalisée en pensant à sa grand mère, très pieuse, il admet que cette création ne témoigne pas, chez lui, d’une conviction particulière et découvre d’ailleurs que ce symbole religieux pouvait surprendre les visiteurs dans certains lieux d’exposition.
C’est ainsi qu’il confie à la paroisse de Pont-Scorff, village des artisans d’art, ce luminaire que les fidèles du pardon de St Eloi / St Servais ont découvert pour la première fois en 2022. Elle a aussi été exposée dans l’église de Pont-Scorff le vendredi saint dernier et reste visible au presbytère aux heures de permanence du secrétariat.